L’efficacité de l’électrostimulation musculaire est connue depuis bien longtemps. Qui n’a pas entendu parler des expériences de Luigi Galvani et sur des cuisses de grenouille au 18e siècle ? Après un intérêt croissant des scientifiques pour l’électrostimulation musculaire, c’est au 20e siècle que l’électro-myostimulation (EMS) a finalement trouvé des applications concrètes, notamment dans les milieux thérapeutiques et sportifs.
- L’électromyostimulation : un peu d’histoire
- Machines d’électrostimulation : quel paramétrage pour quel objectif ?
- Les différents noms et types d’électrostimulation
- L’électrostimulation dans le domaine médical
- L’électrostimulation intégrale et active pour muscler tout le corps
- Maigrir avec l’électrostimulation
Un peu d’histoire
Voici une courte chronologie des événements qui ont marqué l’histoire de l’électromyostimulation :
- Les Grecs utilisaient déjà des anguilles électriques afin de traiter des maladies comme le rhumatisme.
- 200 ans av. J.-C. : traitement des maux de tête à l’aide de rayons électriques (Claudius Galien en Asie Mineure).
- 1740 : publication de l’« Utilisation de l’électricité dans la science médicale » (Kratzenstein) ainsi que d’autres travaux dans le cadre de la thérapie physique (Jallabert et Franklin).
- 1780 : tests sur des cuisses de grenouille par Luigi Galvani qui démontre la possibilité de stimuler électriquement la musculature.
- 19e siècle : apparition des premiers générateurs de puissance mécanique pour stimuler des zones musculaires locales sans brûler la peau (Duchenne et Faraday).
- Début du 20e siècle : définition de la terminologie et des lois fondamentales de l’électrostimulation (Gildenmeister et Lapique).
- 1939 : des tests sur des mammifères ont permis d’atteindre une puissance de contraction musculaire sensiblement plus élevée à l’aide de l’EMS qu’avec des contractions volontaires.
- 1960 : développement de la stimulation électrique fonctionnelle (Functional electrical stimulation – FES), de la neurostimulation électrique transcutanée (Transcutaneous Electrical Nerve Stimulation – TENS) et Théorie du Gate Control utilisée avec beaucoup de succès depuis en milieu thérapeutique et sportif.
- 1971 : les kinésithérapeutes russes adaptent la technique à l’entraînement des athlètes avec un gain de force de 30 à 40 %chez ses athlètes grâce à l’électrostimulation.
- Années 1970 : commercialisation des ceintures abdominales comme Slendertone ou Sportelec.
- Fin des années 1990 : utilisation croissante de petits appareils d’EMS dans le sport, Compex en particulier.
- Années 2000 : invention de l’électrostimulation intégrale en Allemagne avec deux systèmes, dont la technologie Miha Bodytec qui est la plus connue à ce jour.
Appareils et systèmes d’électrostimulation : quel paramétrage pour quel objectif ?
De nombreux travaux de recherche ont été menés au 20esiècle pour optimiser l’utilisation des stimulations électriques. Différents systèmes d’électrostimulation sont alors mis au point en jouant sur les différentes variables de l’impulsion électrique. Car l’électro-myostimulation représente aujourd’hui un vaste champ d’applications répondant à beaucoup de problèmes d’ordre musculaires et neuronaux, ce qui explique sa popularité dans le monde médical et sportif. Quels sont alors ces variables qui permettent d’atteindre différents objectifs d’élecctrostimulation ? Cela vous rappellera sans doute vos cours de physique au collège 😉
- La fréquence de l’impulsion électrique permet de privilégier la musculation, le drainage ou la relaxation musculaire, ou alors de cibler plutôt l’endurance musculaire ou le tonus musculaire.
Il s’agit du nombre d’impulsions électriques par seconde envoyées vers le muscle, généralement entre 5 et 110. La fréquence est mesurée en Hertz (Hz). - L’intensité de l’impulsion permet d’augmenter ou de diminuer la stimulation sur une zone spécifique (cuisses, fessiers, bras, dos …), selon l’objectif, la condition physique et le ressenti de la personne.
Il s’agit de la force avec laquelle un muscle est stimulé. L’intensité est mesurée en Ampère (A). - La largeur de l’impulsion donne la possibilité de recruter les unités motrices musculaires plutôt en superficie ou en profondeur.
Il s’agit de la durée d’une seule impulsion. Comme elle est dans tous les cas très courte, elle est mesurée en microsecondes (μs). - La durée de l’impulsion électrique : ce terme porte à confusion, car il désigne en réalité la durée du « cycle » de la stimulation électrique. Ce cycle est donc composé de plusieurs impulsions et dure généralement quelques secondes. Il permet d’adapter l’entraînement de façon à trouver un bon équilibre entre contraction musculaire (effort) et récupération (repos) sur une durée totale d’entraînement ou de traitement.
Exemples :
- Une fréquence d’électrostimulation de 10Hz recrutera avant tout les fibres musculaires lentes (endurance). Une fréquence au delà de 50Hz stimulera autant les fibres lentes comme les rapides (tonus, explosivité). Les objectifs ne sont pas les mêmes.
- Une largeur d’impulsion électrique de plus de 300μs stimulera les muscles plus en profondeur, avec un objectif de musculation profonde et entière. Alors qu’une largeur d’impulsion de 150μs sera ressentie comme plus douce et superficielle, dans un but de détente et relaxation musculaire.
- L’intensité (la force du courant électrique), elle, est à ajuster selon le ressenti de la personne. Bien sûr, il faut un minimum d’intensité pour que le traitement soit efficace (une contraction musculaire doit être provoquée !). Mais elle ne doit pas être trop forte non plus, au risque de provoquer une tétanie musculaire et un ressenti désagréable. C’est au technicien ou coach de trouver le niveau optimal.
Ces paramétrages d’optimisation permettent d’appliquer les bienfaits de l’électrostimulation à des objectifs divers : la rééducation musculaire, le soulagement de la douleur, le drainage, la musculation, la récupération musculaire, etc.
Les différents noms et types d’électrostimulation
Plusieurs noms sont utilisés pour parler de la stimulation musculaire par impulsion électrique. Certains termes sont de simples synonymes, alors que d’autres désignent une application différente du principe d’électrostimulation :
- L’électromyostimulation ou son acronyme « EMS » (Electro-Myo-Stimulation)
Ce terme désigne l’utilisation de courants électriques sur le muscle. Myo vient du grec ancien « muos », qui signifie «en rapport avec le muscle».
- Les ceintures et petits appareils d’électrostimulation
Elles sont en vente libre, car elles s’utilisent sans encadrement. Leur application est locale, elles ne ciblent qu’un groupe musculaire, les abdos par exemple et leur utilisation est souvent passive, non accompagnée d’activation volontaire par l’utilisateur.
- L’électrostimulation musculaire intégrale et active, l’EMS intégrale (Full Body EMS en anglais), sport par électrostimulation ou sport EMS ou EMS training.
Dans ce type d’électrostimulation, la quasi-totalité de la musculature squelettique est stimulée grâce à des électrodes placées sur les 8 groupes musculaires principaux : cuisse, fesses, abdos, bras, pectoraux, deltoïdes, dorsaux et lombaires. Les impulsions électriques sont accompagnées au même moment d’une contraction musculaire volontaire au moyen d’exercices de renforcement musculaire (squat, fentes, etc.).
- L’Electromyostimulation sur-imposée
C’est le terme utilisé par les scientifiques pour parler d’électrostimulation active, c’est-à-dire l’association de l’EMS à une contraction musculaire volontaire, qu’elle soit statique ou dynamique.
L’électrostimulation dans le domaine médical
L’utilisation thérapeutique de l’électrostimulation est répandue depuis de nombreuses années chez les kinésithérapeutes pour le traitement de la douleur et la rééducation musculaire de leurs patients.
De faibles courants électriques sont administrés sur les muscles afin de les stimuler et de les renforcer. L’électrothérapie est utilisée sur des patients blessés ou qui présentent des douleurs musculaires et articulaires. La technique ne nécessite pas de mouvements, elle est donc sans stress sur les articulations.
Elle est également utilisée pour le soulagement de la douleur grâce à la stimulation nerveuse électrique transcutanée (TENS). Elle peut également aider à traiter des jambes lourdes ou bien des tendinites, l’impulsion électrique servira dans ce cas à décontracter les muscles.
L’électrostimulation neuromusculaire est aujourd’hui utilisée dans plusieurs autres disciplines médicales. En neurologie pour la rééducation du système nerveux et au sein des services de réanimation pour aider les patients à retrouver leur force musculaire après une longue immobilisation. Plusieurs études récentes ont mis en évidence les résultats prometteurs, même chez des patients non conscients.
L’électrostimulation intégrale et active pour muscler tout le corps
Le Full Body EMS pratiqué chez My Big Bang est une méthode de travail musculaire qui a été mis au point dans les années 2000 en Allemagne. En 2007, deux salariés de Miha Maschinen ont mis sur le marché la première technologie permettant de pratiquer le Full Body EMS : Miha bodytec.
Cette technologie permet de stimuler plusieurs groupes musculaires et leurs muscles périphériques simultanément, même les plus profonds. Pendant la séance, un coach certifié vous fait suivre un enchainement d’exercice de renforcement musculaire pour décupler l’effet des impulsions électriques.
Le réglage des paramètres de l’impulsion électrique du Miha Bodytec est optimisé pour la musculation, le drainage et la relaxation :
- la musculation : 85 Hz et 350 microsecondes de largeur d’impulsion.
- Le drainage/le métabolisme : 7 Hz et 350 microsecondes de largeur d’impulsion.
- La relaxation : 110 Hz et 150 microsecondes de largeur d’impulsion.
Le programme « musculation » à 85 Hz est optimal pour développer sa force explosive, raffermir et tonifier son corps. En effet, les fibres musculaires dites rapides (tonus musculaire) ne répondent à des impulsions qu’à partir de 40 Hz, contrairement aux fibres musculaires dites lentes (endurance) qui sont stimulées à partir des fréquences plus basses. La fréquence 85 Hz réglée sur les machines Miha Bodytec est donc idéale pour solliciter les fibres lentes et rapides et travailler efficacement sa silhouette et sa tonicité.
En pratiquant une séance par semaine, vous obtiendrez des résultats visibles en moins de 10 séances. Grâce à l’intensité des impulsions, de la sollicitation de près de 100 % des fibres rapides et lentes et de la stimulation de l’ensemble des muscles, vous récolterez les bénéfices de 4 heures de sport en seulement 20 minutes d’electrostimulation par semaine. Les photos avant / après des résultats obtenus par nos clientes parlent d’elles-mêmes.
Maigrir avec l’EMS
Beaucoup de personnes ont besoin de perdre du poids et de se muscler pour retrouver le corps et la santé dont ils rêvent depuis longtemps. Grâce aux mêmes propriétés, l’électrostimulation vous aide à maigrir de manière durable. Vous brulez environ 400/500 Kcal pendant la séance et augmenterez votre métabolisme de base pour qu’il soit plus gourmand en calories entre les séances. Le programme drainage de Miha bodytec, utilisé en fin de séance, aura un effet progressif sur l’aspect de votre peau et votre cellulite.
Si cette pratique a fait des milliers d’adeptes ces dernières années, c’est qu’elle permet aux personnes qui n’ont pas le temps de pratiquer plusieurs séances de sport par semaine d’atteindre quand même leurs objectifs de santé.
Les coachs My Big Bang sont formés sur la pratique et la théorie d’EMS afin de vous conseiller et d’adapter votre programme. Vous pouvez vous en remettre à eux pour vous entraîner en toute sécurité et atteindre vos objectifs rapidement.
Réservez votre 1re séance d’essai dans l’un de nos studios près de chez vous pour atteindre VOS objectifs !